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Inondations au Kenya : hommage aux victimes de la rupture d'un barrage naturel






Portraits, larmes et bougies : des milliers de personnes ont rendu hommage jeudi aux 61 personnes décédées fin avril dans la rupture d'un barrage naturel dans le centre du Kenya, lors d'une cérémonie dans la ville de Mai Mahiu, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ce drame est l'épisode le plus meurtrier d'une saison des pluies particulièrement violente au Kenya, qui a fait 257 morts et déplacé près de 55.000 foyers depuis mars, selon un dernier bilan officiel.

Dans la nuit du 28 au 29 avril, plusieurs villages et routes ont été balayées par un puissant torrent de boue et d'eau, après que les contreforts de terre d'un barrage naturel eurent cédé sous l'effet de semaines de pluies incessantes.

La députée de la circonscription de Naivasha où a eu lieu le drame, Jane Kihara, a fait état jeudi d'un bilan de "61 (morts) jusqu'à présent". Le 6 mai, le responsable du comté de Nakuru, Loyford Kibaara, avait déclaré que 60 personnes avaient péri et 30 étaient toujours portées disparues.

Des milliers de personnes - familles et proches de victimes en pleurs, habitants, ainsi que responsables politiques locaux et nationaux - se sont réunies en leur mémoire à Mai Mahiu, à quelques kilomètres des lieux du drame.

Sous une large tente dressée pour l'occasion, des dizaines de portraits de victimes, dont de nombreux enfants, avaient été exposés devant fleurs et bougies.

Une assemblée émue a écouté les prises de parole de responsables religieux et politiques, dont le vice-président Rigathi Gachagua qui a lu un message du président William Ruto.

"En ces temps difficiles, nous sommes solidaires avec ceux qui ont été touchés par la catastrophe", a-t-il notamment déclaré.

Si une accalmie se profile selon les prévisions météorologiques, le gouvernement a mis en garde mercredi contre des pluies toujours fortes attendues dans 31 des 47 comtés du pays.

Le niveau des lacs Victoria - le plus grand d'Afrique - et Baringo devrait continuer d'augmenter et les inondations se poursuivrent dans les régions qu'ils baignent.

Les autorités ont également alerté sur le débordement d'une série de barrages hydro-électriques (Masinga, Kamburu, Gitaru, Kindaruma, Kiambere), appelés barrages de Seven Forks, qui fait peser "un risque accru d'inondations" dans les comtés de Garissa, de Tana River et Lamu situés en aval.

Un total de 192 barrages ont été identifiés comme "présentant un risque élevé" et des populations vivant à proximité de 178 d'entre eux ont été évacuées, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Isaac Mwaura.

L'ensemble de l'Afrique de l'Est connaît une saison des pluies meurtrière, en raison de précipitations intensifiées par un épisode du phénomène climatique El Niño qui a débuté mi-2023.

Au moins 475 personnes ont péri dans sept pays (Kenya, Tanzanie, Burundi, Rwanda, Ouganda, Ethiopie, Somalie) en raison de ces intempéries, selon des données gouvernementales et de l'agence humanitaire de l'ONU (Ocha) compilées par l'AFP.

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